LE CODE AU GRATUIT AU LYCÉE EN POITOU/CHARENTES
CHRONOLOGIE D’UNE AFFAIRE RETENTISSANTE
SEPTEMBRE 2012
Le Conseil régional de POITOU/CHARENTES envoi un questionnaire à toutes les écoles de conduite des 4 départements Vienne, Deux-Sèvres, Charente et Charente-Maritime.
La rédaction alambiquée des questions amène les écoles de conduite à ne pas répondre. Les exploitants flairant une situation peu claire.
Fin septembre 2012, les organisations professionnelles et quelques écoles de conduite sont invitées, par le Conseil régional, à une réunion de travail. Au cours de cette réunion le Conseil régional fait part de son intention d’enseigner gratuitement le code dans les lycées. Le débat amène les participants à orienter l’action vers une promotion de l’AAC. Le discours est peu clair et les différentes parties se quittent sans s’être réellement compris. (La Nouvelle République)
Une seconde réunion de travail est prévue le 19 octobre 2012.
OCTOBRE 2012
Le Conseil Régional propose d’avancer la réunion du 19 au 9 octobre. Devant l’impossibilité des différents intervenants d’avancer la date, le 19 octobre est maintenu;
Le 16 octobre Madame Ségolène ROYAL fait voter, à l’unanimité, par son Conseil Régional le projet d’enseignement du code gratuit dans les lycées. Ce même jour Madame Ségolène ROYAL annonce sur France 3 cette décision.
Les écoles de conduite de la région s’en inquiètent et se sentent trahis par une décision qui intervient avant la seconde réunion du 19 octobre. ( Le Nouvel Obs)
Immédiatement l’UNIC dénonce cette décision par un communiqué de presse virulent dans lequel l’UNIC déclare sa totale opposition. (Le Parisien)
Tout au long de la semaine du 16 au 19 octobre les médias s’emparent de l’affaire et l’UNIC est au premier plan.
Le 19 octobre, sur décision du Conseil d’Administration, le Président de l’UNIC se rend à la réunion. Le même jour les organisations CNPA et UNIDEC propose une entrevue intersyndicale pour préparer la réunion avec la région. Au cours de cette entrevue l’UNIC, représentée par Joël CASSEGRAIN son Vice-président, est seule face au CNPA et à l’UNIDEC, qui craignent la réaction de Mme ROYAL. (Marie Claire)
Lors de cet entrevue l’info tombe : Madame ROYAL sera présente à la réunion, l’inquiétude grandie chez nos partenaires, mais l’UNIC reste sur sa position de fermeté.
18h, Madame ROYAL est présente et cherche à déminer le terrain en affirmant que les écoles de conduite seront gagnantes, mais elle ne recule pas. L’échange est courtois mais ferme. (Direct Matin)
Cette réunion montre que le Conseil régional ne connait pas les problématiques de notre profession et que nous nageons en plein amateurisme. La FNEC86 se range aux côtés de l’UNIC.
La réunion suivante est fixée au 16 novembre.
Dès le lendemain, l’UNIC demande un rendez-vous à Madame ROYAL. Après avoir attendu plusieurs jours une réponse positive et devant le mutisme du conseil Régional, l’UNIC reformule sa demande lors d’une lettre ouverte et prépare une éventuelle manifestation pour le lundi 19 novembre. (Le blog de Ph.C)
Le Conseil régional propose un rendez-vous pour le matin du 16. Le 15 novembre par un courrier officiel Madame ROYAL réaffirme sa volonté de mettre en place l’enseignement gratuit du code dans les lycées. (Le fax de Mme ROYAL)
NOVEMBRE 2012
Le 15 au matin, l’UNIC et la FNEC86, sont reçus ensemble par l’équipe du Conseil régional. L’entrevue se solde par un constat de blocage.
L’après-midi, les discussions montrent clairement qu’il y a trois positions différentes. D’un côté les CNPA/UNIDEC qui se disent contre le code au lycée, mais qui cherchent une porte de sortie pour éviter la manifestation, d’un autre côté l’UNIC/FNEC86 qui ne lâchent rien et qui n’acceptent de discuter que d’un projet de sécurité routière en mettant comme condition préalable le retrait du projet « code gratuit au lycée ». Après des heures de discussion et une pause, les représentants du Conseil régional avouent qu’ils n’ont pas pour consigne de renoncer à ce projet. (France 3)
Il est clair, en ce début de soirée, que le Conseil ne renonce pas et que le dialogue est bloqué. Sachant qu’il ne reste qu’une réunion prévue le 3 décembre, l’UNIC et la FNEC86, font le constat qu’il n’est pas possible de continuer à négocier sur ces bases. Décision est prise de confirmer la manifestation du 19 novembre.
19 NOVEMBRE 2012
La manifestation est un succès. Avec 300 véhicules POITIERS est bloqué ! Quel camouflé pour le CNPA, qui par son secrétaire général avait annoncé, le 16 novembre, qu’il n’y aurait pas de manifestation.
Fin de matinée, Madame ROYAL, reçoit une délégation des manifestants. La discussion permet de se comprendre et Madame ROYAL convient qu’un chèque code sera plus approprié et donc mis à l’étude.
Cette manifestation aura donc été utile et a permis de débloquer la situation. (BFM TV)
DÉCEMBRE 2012
Le 30 novembre, le Conseil régional, annule la réunion du 3 décembre et demande aux organisations professionnelles de soumettre des propositions pour des actions de sécurité routière.
Ceci confirme l’utilité de la manifestation et son importance. Mais cela montre, aussi, que le débat était faussé et que contrairement à ce qui avait été dit nous n’étions pas face à une feuille blanche, mais face à un projet ficelé à l’avance.
Pour reprendre l’expression de Jacques DAHAIS (FNEC86) lors de la réunion du 16 novembre : « Nous avons la désagréable impression de nous faire embourber ».
La manifestation a donc permis de sortir du bourbier. (Le Républicain Lorrain)