L’UNIC c’était dès l’origine interrogé quant à la précipitation dans laquelle a été menée la mise en place de la dématérialisation du Cerfa 02.
Nous avons fait part de nos inquiétudes ainsi que des remontées terrains quant aux défaillances du système à M. le ministre de l’intérieur par courrier le 12 octobre dernier. Nous lui exprimions les nombreuses plaintes des auto-écoles à travers le pays, leur désarroi face à l’inefficience du nouveau dispositif, aux délais de traitement inconcevables, aux coupures de connexions et bugs divers nombreux, aux enregistrements de dossiers souvent rendus impossibles, et aux cessions expirants par faute de traitement par le logiciel. A cela s’ajoutaient des dossiers rejetés pour des motifs incohérents et qui, s’ils étaient acceptés, ne connaissaient jamais de retour auprès des élèves. A ce jour, M. Gérard COLOMB n’a pas considéré que nos inquiétudes méritaient une réponse de sa part.
L’UNIC et ses adhérents ont ensuite profité de la venue de M. BARBE à leur congrès, pour rappeler à l’administration que la situation déjà précaire des écoles de conduites, ne saurait supporter une contrainte supplémentaire liée aux disfonctionnement de l’ANTS, contrainte génératrice de surcoûts pour les auto-écoles. A cette occasion, M. BARBE avait rappelé la problématique lié à la mise en œuvre trop précipitée de telles réformes (sic), mais rassurait les auto-écoles en affirmant que ces difficultés se règleraient d’elle-même dans les semaines à venir. Pourtant, quelques semaines plus tard, le même M. BARBE ne parlait plus en semaines mais en mois !
D’aucuns affirment aujourd’hui que suite à d’âpres négociations, il resterait possible de déposer un dossier papier en préfecture. Cette affirmation est une chimère. D’abord, trouver un bureau en préfecture encore ouvert pour déposer un dossier papier relève du parcours du combattant (c’était bien là le but de la dématérialisation). Ensuite, renseignement pris auprès du ministère, cela relève au mieux du doux rêve, au pire d’une affirmation démagogique. L’UNIC et la FNA considèrent qu’une telle information fallacieuse ne peut qu’ajouter à la confusion générale et donner de faux espoirs aux professionnels désappointés.
Nous souhaitons à travers ce communiqué, appeler les pouvoirs publics à agir pour sauver nos auto-école d’un mal dont ils sont à l’origine. La dématérialisation qui nous était vendue comme source de simplicité et de gains de temps pour l’ensemble des acteurs de l’enseignement de la conduite, ressemble en effet plus à un coup de boutoir sur la profession. Celle-ci n’en avait pas besoin !