MOTION

 MANIFESTATION DU 18 FEVRIER 2013

 

Ce jour les professionnels de l’enseignement de la conduite sont dans la rue à PARIS, MARSEILLE, BORDEAUX et SAINT-ETIENNE.

A l’appel de l’UNIC seul syndicat indépendant de la profession et deuxième organisation professionnelle, les exploitants d’écoles de conduite se sont mobilisés pour faire part de leurs craintes dans l’avenir de leurs entreprises.

 

NOUS DÉNONÇONS UNE ABERRATION SYSTÉMIQUE

 Les logiques des acteurs de la formation (État, écoles de conduite et usagers) sont incompatibles !

À cette aberration systémique vient s’ajouter :

  • Le manque de moyens de l’État dans la gestion du permis de conduire. Manque de moyens qui se traduit par un manque de places d’examens et donc des délais d’attentes inacceptables.
  • Un système d’attribution des places qui exclut de nombreux candidats au permis de conduire. Il s’agit là d’un système de pression sur les écoles de conduite. Pression qui se poursuit sur les élèves et qui induit des relations conflictuelles entre tous les acteurs du système. L’UNIC est le seul syndicat à s’opposer et à dénoncer ce système depuis l’origine de sa mise en place.
  • Des dysfonctionnements graves dans les services administratifs et qui perturbent l’enregistrement des dossiers d’inscriptions. Avec pour conséquences des difficultés pour les écoles de conduite.
  • Une profession réglementée qui n’est pas protégée contre la concurrence sauvage. Un laxisme inacceptable et un manque de volonté de réglementation de l’apprentissage libre qui a pour conséquence la mise en péril d’une profession réglementée confrontée à une concurrence  sauvage et déloyale.

 

 MESURES D’URGENCE

► La mise en place immédiate, dès le mois de mars, d’examens supplémentaires dits «du samedi» pour le GL et le ALA, le temps de récupérer les unités perdues par la mise en place de la réforme et les intempéries. La priorité des « examens supplémentaires d’urgence » sera mise en groupe-lourd.

►  L’arrêt immédiat des doublons d’inspecteurs en examens.

► Une réorganisation des convocations du groupe-lourd et motos afin de supprimer les attentes sur les lieux d’examens.

La réglementation immédiate de l’apprentissage libre et que la formation de 7 heures des accompagnateurs soit confiée aux écoles de conduite, comme le souhaitent les professionnels, voir notre enquête.

Nous attendons que l’Etat montre sa volonté de régler les problèmes de la profession par un communiqué de presse rédigé immédiatement en ce sens.

►  Nous demandons une concertation immédiate sur la publication des taux de réussite des écoles de conduite et sur leurs conséquences. Ainsi qu’une réglementation de la diffusion de ces taux.

 

NOUS REVENDIQUONS

►  Nous revendiquons, une refonte complète du système formation/examen. Un système équilibré pour tous les acteurs au cœur duquel l’élève fait l’objet de toutes les attentions.

Nous revendiquons, que la profession soit contrôlée par ses Organisations Professionnelles. La mise en place d’un Conseil Supérieur de l’Enseignement de la Conduite et de la Sécurité Routière, CSECSR. Conseil qui sera exclusivement composé de professionnels de l’enseignement de la conduite et qui aura pour objet le contrôle de la profession. Code de déontologie, organisation de la formation continue etc.

►  Nous revendiquons, que l’Etat soit recentré sur sa mission régalienne de contrôle de l’organisation et de la production des examens.

►  Nous revendiquons, la mise en place soit : d’un Etablissement Public chargé de la production des  places d’examens, soit la privatisation de la production des places d’examens par 2 opérateurs minimum.

►  Nous revendiquons, que les candidats au permis de conduire aient un véritable droit à l’examen en échange de leur obligation de formation. Droit qui doit faire l’objet d’une loi. Que ce droit soit renouvelé en cas d’échec en contre partie d’une obligation de formation complémentaire dans un centre de formation agréé.

►  Nous revendiquons que la loi impose un délai maximum de 15 jours entre deux examens. Délai de rigueur soumis à l’obligation de formation complémentaire.

►  Nous revendiquons la mise en place d’un véritable bilan pédagogique à la fin de chaque examen.


NOUS ATTENDONS

Nous attendons que la privatisation permette la création de centres d’examens dignes de ce nom. Avec salles d’accueil, salles d’IPCSR et salles de bilans pédagogiques en fin d’examen. Alors nous aurons fait entrer le permis de conduire dans l’ère moderne et nous n’aurons plus besoin de l’ADR.

 

NOUS ENVISAGEONS

Le boycott de FAETON, comme l’ont proposé 75% des professionnels qui ont répondu à notre enquête.

Des actions régulières de manifestation de notre détermination.

Des actions juridiques contre l’Etat pour entrave à notre liberté d’entreprendre et s’il le faut nous irons jusqu’à la cour Européenne.

 

CONCLUSION

 Sur le problème des places d’examens.

Le constat est simple : il n’y a pas suffisamment de moyens financiers et humains alloués au système formation/évaluation. Ce manque chronique nous a amené au point de rupture  et seule une prise de conscience rapide et volontaire pourra nous sortir de l’ornière actuelle.

Le règlement du problème est simple :

Soit l’Etat embauche 300 fonctionnaires et alloue un budget conséquent aux services des examens.

Soit l’Etat crée un Etablissement Public.

Soit l’Etat confie la production des places d’examens à des organismes privés.

 

En conséquence c’est à l’État de prendre ses responsabilités et il n’est pas utile d’organiser des débats interminables et onéreux pour prendre cette décision.

C’est en décidant rapidement et efficacement que l’État montrera sa volonté

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