EXAMENS DU PERMIS DE CONDUIRE PRIVATISATION EN VUE ?
L’UNIC a dernièrement été sollicitée par une intersyndicale afin de signer une communication qui portait sur plusieurs sujets, dont la privatisation.
En préambule l’UNIC précise que son habitude n’est pas de signer un document sans en avoir débattu. Notre réponse fût donc de proposer un débat préalable à notre signature. Pour toute réponse nos demandeurs ont publié le texte.
Cette publication oblige l’UNIC à informer les professionnels de notre position sur le sujet de la privatisation.
Privatiser ou ne pas privatiser ?
Il est évident que cette décision ne nous appartient pas, elle appartient au gouvernement et à lui seul. Ce qui n’interdit pas aux organisations professionnelles de se positionner. Mais soyons certains que si le gouvernement décide de privatiser il ne reculera pas.
Doit-on rappeler que l’UNIC a été la première organisation professionnelle à demander la privatisation ? Et ce depuis 2006 !
Lors de la privatisation de l’examen ETG toutes les organisations l’ont accepté. Mais cette privatisation n’a pas été faite sans conséquences négatives pour notre profession. En effet personne n’avait vu venir l’encadrement des frais d’accompagnement.
Aujourd’hui nous entendons ceux qui poussent des cris d’orfraies pour justifier la perte des formations code par la privatisation. Or si la profession perd la formation théorique la privatisation n’en est pas la cause. La cause est plus sûrement à rechercher dans le niveau ridiculement faible de l’examen et au développement du numérique. Il s’agit donc que la profession s’adapte et imagine de nouvelles formules en y intégrant le e-learning et en revenant aux fondamentaux oubliés de notre métier à savoir des cours théoriques avec des enseignants. Pour cela la labellisation nous y invite.
Le positif de la privatisation de l’examen théorique c’est que les problèmes de places ont disparus et ce n’est pas négligeable.
Sur la privatisation de l’examen pratique.
L’UNIC affirme que le système actuel est indéfendable et doit être entièrement revu.
Peut-on défendre un système qui donne de moins en moins de places d’examens ?
Où sont passés les inspecteurs ? Comment se fait-il que nous constations des coefficients si faibles ? Le développement des candidats libres n’en ait certainement pas la seule cause.
A l’heure de l’entreprenariat peut-on accepter qu’un chef d’entreprise soit obligé de quémander à l’administration le droit de travailler ? Non évidemment. ?
De même certaines mesures pour la privatisation des examens pratiques ont déjà été prises : La loi Macron, a prévu la privatisation des examens du groupe lourd, mais aucun décret d’application n’est paru. Sauf pour les CAP et BEP conduite et service délivrés par l’Education Nationale. Ces examens sont validés par un jury professionnel sans aucune intervention d’IPSR. Cette mesure fonctionne, mais n’a malheureusement pas été étendue ni aux titres professionnels de conducteurs routiers ni au permis « secs ».
L’UNIC ne souhaite pas défendre un service public qui n’a de service que le nom et qui a mis depuis bien longtemps le public à son service.
Aussi l’UNIC souhaite un débat objectif et pragmatique sur ce sujet essentiel pour l’avenir de la profession. Nous ne sommes pas contre les IPCSR, nous sommes contre un système has been qui ne répond plus aux besoins de développement de nos entreprises.
En attendant, l’UNIC réaffirme sa position plutôt favorable à une privatisation sous conditions qu’elle soit menée de telle manière que tous les acteurs, candidats, IPCSR et écoles de conduite y trouvent un plus. L’UNIC exige également que les décisions qui seront prises soient menées à terme avec sérieux et rigueur et non laissées dans un flou artistique à l’instar du groupe lourd.
Faute de quoi nous ne pourrons pas soutenir un tel projet.